
Jessica Pratt ne chante pas simplement des chansons ; elle les exhume d'un paysage onirique à moitié oublié, un lieu où les canyons de Laurel Canyon résonnent des mélodies spectrales des madrigaux médiévaux. Sa voix, un instrument délicat souvent comparé à Vashti Bunyan ou Joni Mitchell, flotte au-dessus d'arrangements de guitare complexes et pincés aux doigts, créant une tapisserie sonore à la fois éthérée et profondément personnelle. Son premier album éponyme, enregistré dans sa salle de bain sur un quatre pistes, l'a immédiatement établie comme une force. Des albums subséquents, tels que "On Your Own Love Again" et "Quiet Signs", ont encore affiné son mélange unique d'influences folk, psych-folk et jazz, lui valant des éloges de la critique pour leur profondeur lyrique et leurs mélodies obsédantes. Évitant les manœuvres carriéristes typiques, Pratt a maintenu un chemin singulier et discret, se contentant de laisser sa musique parler d'elle-même. Ses performances intimes, souvent en solo ou avec un accompagnement minimal, créent une expérience presque dévotionnelle pour ses fans fidèles. Son travail avec des compositeurs comme Arthur Russell témoigne de son impact. Après une pause de cinq ans après "Quiet Signs", elle a récemment sorti "Here in the Pitch".